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faisait presque nuit et nous n’avions rien mangé depuis le matin. Aussi nous restâmes assez longtemps à table. Holmes était abîmé dans ses pensées ; une ou deux fois, il alla à la fenêtre pour examiner les alentours. Elle donnait sur une cour très sale, à l’extrémité de laquelle se trouvait une forge, où un jeune homme aux traits et aux vêtements noircis était en train de travailler ; de l’autre côté, étaient des écuries. Holmes s’était rassis et se leva tout à coup en poussant une exclamation :

— Pardieu ! Watson, je crois que j’y suis, cria-t-il, oui, ce doit être cela. Vous rappelez-vous aujourd’hui que nous avons aperçu des traces de pieds de bestiaux ?

— Oui, plusieurs !

— Où donc ?

— Mais partout ; il y en avait dans le marécage, sur le sentier et près de l’endroit où ce pauvre Heidegger a trouvé la mort.

— Précisément. Eh bien, Watson, combien de bestiaux avez-vous vus dans la lande, cette après-midi ?

— Je ne me rappelle pas en avoir vu !