Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.
176
LA RÉSURRECTION DE SHERLOCK HOLMES

sont lancés. En attendant, je travaillerai tranquillement près de chez vous, et peut-être la piste n’est-elle pas si éventée que deux vieux limiers comme Watson et moi ne puissions parvenir à la relever.

Le soir même nous respirions l’air frais du pays montagneux où était situé l’établissement du Dr  Huxtable. Il faisait déjà nuit à notre arrivée. Une carte se trouvait sur la table du hall, et le factotum dit à voix basse quelques paroles à son maître, qui se tourna vers nous fort agité.

— Le duc est ici, dit-il ; le duc et M. Wilder sont dans mon cabinet ; venez, messieurs, qui je vous présente.

J’avais déjà vu plusieurs fois les photographies de cet homme d’État, mais sa ressemblance était loin d’être parfaite. Il était grand et majestueux, vêtu avec le plus grand soin ; sa figure était maigre et allongée, son nez démesurément long et recourbé, son teint était d’une pâleur de cire, que faisait ressortir le contraste d’une longue barbe rouge vif descendant sur son gilet blanc et au travers de laquelle étincelait sa chaîne de montre. Tel était le person-