Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.
65
nouveaux mystères et aventures

Il peut se faire que d’après la manière dont j’ai retracé ce récit, en appuyant sur les faits qui y ont quelque importance, et omettant ceux qui n’en ont pas, mes lecteurs aient déjà deviné le projet qu’elle avait au cœur.

Quant à moi, je déclare solennellement que jusqu’au dernier moment je n’eus pas le plus léger soupçon de la vérité.

J’ignorais tout de la femme, dont je serrais amicalement la main et dont la voix charmait mon oreille.

Cependant, je crois aujourd’hui encore qu’elle était vraiment bien disposée envers moi et qu’elle ne m’aurait fait aucun mal volontairement.

Voici comment se fit cette révélation.

Je crois avoir déjà dit qu’il se trouvait au milieu des massifs une sorte d’abri, où j’avais l’habitude d’étudier pendant la journée.

Un soir, vers dix heures, comme je rentrais chez moi, je me rappelai que j’avais oublié dans cet abri un traité de gynécologie, et comme je comptais travailler un couple d’heures avant de me coucher, je me mis en route pour aller le chercher.

L’oncle Jérémie et les domestiques étaient déjà au lit.

Aussi descendis-je sans faire de bruit, et je