d’un bond. Ne voyez-vous pas ce que c’est ?
— Du sel gemme.
— Au diable le sel gemme ! C’est du diamant.
— Goûtez-y, dit Madison.
Tom le porta à ses lèvres, le jeta à terre en poussant un juron terrible, et sortit aussitôt de la chambre.
Je me sentais moi-même attristé, déçu, mais me rappelant ce que Tom avait dit au sujet du revolver, je sortis aussi et retournai à la hutte, plantant là Madison, muet, abasourdi.
Quand j’entrai, je trouvai Tom couché dans sa caisse, la figure tournée vers le mur, et l’air trop découragé pour accepter mes paroles de consolation.
Maudissant Dick et Madison, le démon de Sasassa et tout le reste, j’allai faire un tour hors de la hutte et me réconfortai de notre pénible mésaventure en fumant une pipe.
J’étais arrivé à cinquante pas de la hutte quand j’en entendis partir le bruit auquel je m’attendais le moins de ce côté-là.
Si ce son avait été un gémissement ou un juron, je l’aurais trouvé tout naturel, mais celui qui me fit m’arrêter et retirer ma pipe de ma bouche était un bruyant éclat de rire.
L’instant d’après, Tom en personne sortait de la hutte, la figure toute rayonnante de joie.