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attendu jusqu’au matin, l’animal se serait trouvé dans le pays des Cafres.

— Pourquoi refusent-ils d’aller la nuit dans la vallée de Sasassa ? demanda Tom.

— À cause des Cafres, je suppose, dis-je.

— Fantômes, dit Dick.

Nous nous mîmes tous deux à rire.

— Je suis persuadé qu’à un homme aussi prosaïque que vous, ils n’ont pas seulement laissé entrevoir leurs charmes ? dit Tom du fond de sa caisse.

— Si, dit Dick d’un ton sérieux, mais si, j’ai vu ce dont parlent les noirauds, et, sur ma parole, mes garçons, je ne tiens pas à le revoir.

Tom se mit sur son séant :

— Des sottises, Dick, vous voulez rire, l’ami. Allons, contez-nous tout cela : La légende d’abord, et ensuite ce que vous avez vu. Passez-lui la bouteille, Jack.

— Eh bien, dit Dick, pour la légende, il paraît que les noirauds se repassent de génération en génération la croyance que la vallée de Sasassa est hantée par un démon horrible. Des chasseurs, des voyageurs qui descendaient le défilé ont vu ses yeux luisants sous les ombres des escarpements, et le bruit court que quiconque a subi par hasard ce regard malfaisant, est poursuivi pendant tout le reste de sa vie par la malchance