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le conducteur ait même tourné la tête de mon côté.

Jusque-là tout allait bien. Mes bagages m’attendaient, et je découvris d’autant plus facilement le wagon désigné par Holmes, qu’il était le seul à porter la plaque « loué ». Il n’y avait plus que sept minutes avant le départ du train, et l’absence de Holmes commençait à m’inquiéter sérieusement. Je cherchai vainement à distinguer parmi les groupes de voyageurs et d’amis de ces derniers, la tournure svelte de Holmes. Il n’était pas là. Je perdis quelques minutes à servir d’interprète à un vénérable prêtre italien qui, dans son mauvais anglais, ne pouvait pas arriver à faire comprendre à un employé qu’il voulait enregistrer ses bagages directement pour Paris ; enfin, jetant un dernier regard autour de moi, je regagnai mon wagon. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que, malgré la plaque « loué », l’employé y avait introduit le vieil Italien. Inutile de chercher à lui expliquer qu’il était là en intrus : mon italien était aussi piteux que son anglais. Je me résignai donc à mon sort en haussant les épaules, et je continuai à chercher des yeux