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que j’évitais autant que possible de causer avec lui. Je pensais ne jamais revoir le Russe et son fils ; je fus donc fort étonné lorsque, ce soir à la même heure, je les vis entrer dans mon cabinet de consultation exactement comme ils l’avaient fait la première fois.

« — Je vous dois mille excuses pour mon brusque départ d’hier, docteur, dit mon client.

« — J’avoue, répondis-je, que j’en ai été fort surpris.

« — Il est certain qu’après ces crises, je suis abruti au point d’oublier ce qui vient de se passer ; donc, en ouvrant les yeux, m’étant trouvé dans une pièce inconnue, j’ai cherché, presque inconsciemment, à gagner la rue en votre absence.

« — Et moi, dit le fils, en voyant mon père passer devant le salon d’attente, j’ai cru naturellement, que la consultation était terminée et je n’ai su ce qui s’était passé, qu’une fois rentré à la maison.

« — Eh bien ! dis-je en riant, ce n’est pas bien grave ; seulement, vous m’avez terriblement intrigué. Si vous voulez bien, monsieur, rester dans le salon d’attente, je serai heureux