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de cœur qui demandait des soins constants. Il prit les deux meilleures pièces du premier étage pour en faire sa chambre et son salon. C’était un homme très original ; il sortait rarement et évitait de voir du monde. Sa vie n’avait rien de réglé, mais sur un point il était l’exactitude même : chaque soir, à la même heure, il entrait dans le cabinet de consultation, examinait les Registres, me comptait cinq shillings et trois pence, pour chaque guinée que j’avais gagnée et enfermait le reste dans son coffre-fort.

Je dois dire, en toute sincérité, qu’il n’eut pas lieu de regretter sa spéculation ; dès le début, ce fut un succès : quelques bonnes occasions et la réputation que j’avais acquise à l’hôpital me mirent rapidement en vue, et ces deux dernières années j’ai procuré à mon associé une véritable fortune.

Vous êtes maintenant fixé, monsieur Holmes, sur mes relations avec M. Blessington. Il ne me reste plus qu’à vous conter le fait qui m’a amené chez vous ce soir.

Il y a quelques semaines, M. Blessington vint chez moi dans un état de grande agitation. Il