Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tôt la chance d’attirer sur moi l’attention du public par mes expériences sur la pathologie de la catalepsie ; je remportai même le prix de Bruce Pinkerton, et mon traité sur les lésions nerveuses, auquel vous avez fait allusion, me valut une médaille. Je ne crois pas me vanter en disant qu’à cette période de ma vie j’avais devant moi une brillante carrière. Malheureusement, je manquais de capitaux ! Comme vous le savez un spécialiste, qui a de hautes prétentions, doit s’installer dans le quartier de Cavendish Square, où les loyers sont hors de prix. En plus de cette première dépense, il lui faut un train de maison et une voiture, autant de choses qui étaient au-dessus de mes moyens ; tout au plus, pouvais-je espérer, au bout de dix ans de travail et d’économie, arriver à m’installer chez moi et à mettre ma plaque de médecin sur ma porte. Mais tout à coup un événement imprévu m’ouvrit de nouveaux horizons. Je reçus, un jour, la visite d’un monsieur, appelé Blessington, que je ne connaissais absolument pas. Il vint chez moi un matin, et me parla de suite affaire.

— Vous êtes bien ce Percy Trevelyan qui a