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de l’homme qu’il observait. Si j’ai bonne mémoire, celui-ci avait trébuché contre un tas de pierres, puis avait levé les yeux vers le ciel. Tandis que moi je suis tranquillement assis dans mon fauteuil, et je ne vois pas quels indices j’ai pu vous fournir.

— Vous vous faites injure. La physionomie a été donnée à l’homme pour exprimer ses émotions ; la vôtre est un instrument des plus dociles.

— Comment, vous avez lu mes pensées sur mes traits ?

— Oui, sur vos traits et surtout dans vos yeux. Peut-être ne savez-vous pas vous-même à quel moment a commencé votre rêverie ?

— Non.

— Eh bien ! je vais vous le dire. Après avoir jeté votre journal, action qui attira mon attention, vous avez eu, pendant à peine une demi-minute, une expression vague. Puis vos yeux se sont fixés sur un tableau nouvellement encadré du général Gordon, et j’ai vu au changement de votre physionomie qu’une série de réflexions se succédaient dans votre esprit ; mais cela ne vous a pas mené loin. Vos yeux