qu’il racontait que le coup était parti pendant la lutte des deux hommes. Le père et le fils étaient d’accord sur le chemin qu’avait dû prendre le meurtrier pour fuir sur la route. Or, précisément à cet endroit se trouve un large fossé plein de boue, et je n’ai relevé aucune trace de pas autour du fossé ; cette constatation prouvait une fois de plus que les Cunningham avaient menti, et qu’aucun étranger n’était mêlé à cette affaire.
Il ne me restait plus qu’à découvrir le mobile de ce crime singulier. Et pour cela, je cherchai d’abord quel avait pu être le but du cambriolage plutôt original dont M. Acton avait été victime. J’avais cru comprendre au récit du colonel, qu’il y avait procès entre vous, monsieur Acton, et les Cunningham ; il me vint aussitôt à l’esprit qu’ils avaient dû pénétrer dans votre bureau avec l’intention de s’emparer d’un document important.
— C’est certain, dit M. Acton ; il ne peut y avoir le moindre doute sur leurs intentions. J’ai des droits bien établis sur la moitié de leur propriété, et, s’ils avaient pu saisir un seul des papiers qui heureusement se trouvent