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dent qu’un changement d’air s’imposait pour lui, et je me sentais tout disposé à aller moi-même passer une semaine de printemps à la campagne. Mon vieil ami, le colonel Hayter, que j’avais soigné en Afghanistan, avait loué une maison près de Reigate, dans le Surrey, et m’avait souvent invité à aller le voir. La dernière fois il avait même étendu son invitation à mon ami. Il fallut user de diplomatie pour décider Holmes, mais enfin je triomphai de sa résistance, en lui affirmant qu’il allait chez un célibataire, et qu’il jouirait de la plus grande liberté. Donc une semaine après notre retour de Lyon, nous étions sous le toit du colonel. Hayter était un bel homme, le type du vieux militaire, il avait une grande expérience des gens et des choses, et, comme je l’avais supposé, il se trouva avoir avec Holmes plus d’un point de contact.

Le soir de notre arrivée, nous étions réunis, après le dîner, dans la pièce où le colonel collectionnait ses armes : Holmes s’était étendu sur un divan, tandis que Hayter et moi nous examinions une à une les armes qui formaient un véritable arsenal.