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nier point du mystère et nous faire connaître les raisons qui vous ont poussé à agir ainsi ?

— C’est bien simple, mais il fallait le savoir et toute votre habileté ne pouvait vous faire deviner ce détail. Autrefois, j’ai été majordome chez Sir Jabez Gilchrist, père de ce jeune homme : après sa ruine, je vins ici comme domestique, mais je n’ai jamais oublié mon ancien maître tombé dans le malheur. En souvenir du temps passé, j’ai toujours continué à veiller sur son fils. Eh bien, monsieur, quand je suis entré ici hier, après la découverte de ce qui s’était produit, le premier objet qui m’a frappé les yeux, a été la paire de gants de M. Gilchrist, oubliée sur cette chaise. J’ai tout compris ; si M. Soames les apercevait, tout était fini ! Je suis donc tombé sur cette chaise d’où je n’ai pas voulu bouger jusqu’à ce que M. Soames fût parti vous chercher. Mon jeune maître, que j’avais jadis fait sauter sur mes genoux, est sorti et m’a tout avoué. N’était-il pas légitime d’essayer de le sauver ? N’était-il pas de mon devoir de lui dire ce que lui eût certainement dit son père s’il eût été là, et de lui faire comprendre qu’il ne devait pas pro-