Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/112

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Allons, allons, dit Holmes avec bonté. Il est humain de faillir et personne ne vous accusera d’être un pécheur endurci. Peut-être vaut-il mieux que je raconte à M. Soames comment les choses se sont passées : vous m’arrêterez si je me trompe. Le voulez-vous ?… Vous n’avez pas besoin de me répondre, écoutez-moi seulement, afin de faire des corrections à mon récit s’il y a lieu.

Dès le moment où vous m’avez dit, monsieur Soames, que personne, pas même Bannister, ne pouvait savoir que les épreuves se trouvaient dans votre cabinet, l’affaire se dessina nettement dans mon esprit. Il fallait donc écarter tout soupçon à l’encontre de l’imprimeur, qui eût eu toute facilité de les examiner chez lui. Je n’ai guère songé à l’étudiant indien ; si les épreuves étaient roulées, il ne pouvait deviner ce qu’elles contenaient. Il me semblait impossible d’admettre une coïncidence qui eût poussé quelqu’un à entrer par hasard dans votre appartement, précisément le jour même où les épreuves y avaient été déposées. J’ai donc laissé cette hypothèse de côté et j’ai estimé que celui qui avait pénétré dans votre