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d’abord ; puis, n’obtenant pas de réponse, elle tourna le bouton et constata alors que le verrou était mis à l’intérieur. Elle courut chercher la cuisinière, et les deux femmes, ainsi que le cocher, restèrent dans le vestibule à écouter la dispute qui s’envenimait. Ils sont tous d’accord pour affirmer qu’il n’y avait que deux voix : celle du colonel et celle de sa femme. Les réponses de Barclay, brusques mais basses, n’étaient pas perceptibles ; le ton de Mme  Barclay était plus aigre ; et, quand elle élevait la voix, on distinguait nettement ce qu’elle disait : « Lâche, répétait-elle sans cesse, lâche, que faire maintenant ? Lâche, rendez-moi ma liberté. Je ne veux plus respirer le même air que vous ! Lâche, lâche ! »

Ces phrases entrecoupées aboutirent à un terrible cri poussé par le colonel, puis on entendit un choc et une clameur perçante de la femme. Point de doute possible, il se passait là un drame. Tandis que les cris redoublaient à l’intérieur, le cocher se ruait sur la porte pour essayer de la forcer : mais ce fut en vain, et la terreur des deux femmes était telle qu’elles n’avaient même pas la force de l’aider. Il eut