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lle m'a été remise par un personnage qui n'était rien moins que Dicky Rumbold lui-même, et en présence d'autres qu'il ne m'appartient pas de nommer. Quant au contenu, votre bon sens vous dira que je me garderais bien de risquer mon cou en portant un message sans connaître la nature de ce message. Cartels, pronunciamientos, défis, signaux de trêve, propositions de waffenstillstand, comme les appellent les Allemands, tout cela a passé par mes mains, sans jamais s'égarer.

-Vraiment! dit mon père, vous êtes aussi du nombre des fidèles ?

-J'espère être du nombre de ceux qui marchent dans le sentier étroit et plein d'épines, dit-il en parlant du nez comme le font les sectaires les plus endurcis.

-Un sentier sur lequel aucun prélat ne peut nous servir de guide, dit mon père.

-Où l'homme n'est rien, où le Seigneur est tout, répartit Saxon.

-Très bien! très bien! s'écria mon père. Micah, vous conduirez ce digne homme dans ma chambre. Vous ferez en sorte qu'il ait du linge sec, et mon second vêtement complet en velours d'Utrecht. Il pourra lui servir jusqu'à ce que le sien soit séché. Mes bottes lui seront peut-être aussi utiles, mes bottes de cheval, en cuir non tanné. Il y a un chapeau bordé d'argent suspendu dans