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II-Je suis envoyé à l'école. Je la quitte.

D'après les influences domestiques que j'ai décrites, on n'aura pas de peine à croire que mon jeune esprit se préoccupait beaucoup des choses de la religion, d'autant plus que mon père et ma mère avaient à ce sujet des vues différentes.

Le vieux soldat puritain était convaincu que la Bible seule contenait tout ce qui est nécessaire pour le salut, et que s'il est avantageux que les hommes doués de sagesse ou d'éloquence développent les Écritures à leurs frères, il n'est pas du tout nécessaire, il est même plutôt nuisible qu'il existe un corps organisé de ministres ou d'évêques, prétendant à des prérogatives spéciales, ou s'arrogeant le rôle de médiateurs entre la créature et le créateur.

Il professait le plus amer mépris à l'égard des opulents dignitaires de l'Église, qui se rendaient