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xemple.

Un coup de demi-pique abattit son cheval, mais il sauta à bas avant que l'animal fût tombé et vengea sa mort par un coup qu'il porta à tour de bras avec son lourd sabre.

Brandissant son chapeau de sa main gauche, il continuait à rallier ses hommes, à frapper tout Puritain qui se hasardait contre lui.

Enfin un coup de hachette le fit tomber à genoux et un fléau brisa son sabre près de la poignée.

En voyant tomber leur chef, ses camarades firent demi-tour et s'enfuirent à travers la haie.

Mais le vaillant soldat, blessé, couvert de sang, persistait à faire tête et il aurait fini par être assommé pour expier sa bravoure, si je ne l'avais pas saisi et jeté dans la charrette, où il eut le bon sens de rester tranquille, jusqu'à la fin de l'escarmouche.

Sur les douze qui avaient forcé la haie, quatre au plus s'échappèrent.

Plusieurs autres gisaient morts ou blessés, embrochés par les faux ou jetés à bas de leurs chevaux par les pierres.

Au total neuf dragons périront, quatorze furent blessés, et nous en fîmes prisonniers sept autres qui n'avaient pas été atteints.

Il demeura entre nos mains dix chevaux en état de servir, une vingtaine de carabines, avec une bonne provision de mèche, de poudre et de balles.