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ommes à la façon des soldats, cela attirerait l'attention, et amènerait une attaque de la part de la cavalerie de Jacques qui arriverait de notre côté. Mon désir est d'amener mon troupeau au camp de Monmouth et de leur procurer des mousquets avant de les exposer dans une lutte aussi inégale.

-Vraiment, monsieur, c'est là une sage résolution, dit Saxon d'un air sévère, car si une troupe de cavalerie fondait sur ces bonnes gens, le berger n'aurait plus de troupeau.

-Non, cela n'arriverait jamais, s'écria Maître Pettigrue avec élan. Dites plutôt que berger, troupeau, et le reste se mettraient en marche sur le sentier épineux du martyre, qui conduit à la Jérusalem nouvelle. Sache, ami, que j'ai quitté Monmouth pour amener ces hommes sous son étendard. J'ai reçu de lui, ou plutôt de Maître Ferguson, des instructions m'ordonnant de vous trouver, ainsi que plusieurs autres des fidèles, dont nous attendons l'arrivée du côté de l'Est. Par quelle route êtes-vous venu ?

-À travers la plaine de Salisbury, et ensuite par Bruton.

-Et avez-vous rencontré de nos gens on route ?

-Pas un seul, répondit Saxon, mais nous avons laissé les Gardes bleus à Salisbury, et nous avons vu soit ceux-ci, soit un autre régiment tout près de ce côté-ci de la Plaine, au village de Mere.