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trop de précipitation, car le vieillard nous avait accueillis loyalement.

-N'en parlez plus, répondis-je, si vous voulez seulement vous tenir désormais en garde contre de telles impulsions.

-Elles ne m'appartiennent point en propre, répondit-il. Elles viennent de Will Spotterbridge, qui était un homme sans réputation.

-Et comment se trouve-t-il mêlé à l'affaire ? demandai-je avec curiosité.

-Eh bien, voici comment: mon père épousa la fille dudit Will Spotterbridge, et il affaiblit ainsi la valeur d'une bonne vieille famille par l'introduction d'un sang malsain. Will était un diable d'enfer de Fleet-Street, au temps de Jacques, une lumière remarquable de l'Alsace, séjour des bravaches et des chercheurs de querelles. Son sang a été transmis par l'intermédiaire de sa fille à nous dix, bien que j'aie la joie de pouvoir dire qu'étant le dixième, il avait perdu à cette époque une bonne partie de sa virulence, et il n'en reste guère plus qu'une dose convenable de fierté et un désir louable de réussir.

-Mais en quoi a-t-il affecté la race ? demandai-je.

-Le voici, répondit-il. Les Saxons d'au temps jadis étaient une génération de gens à figure pleine, contente, occupés à leurs bureaux pendant six jours et à leurs Bibles le septième. Si mon père buvait un verre de petite bi