balançait à l’un des arbres, jeta sa lumière sur l’uniforme bleu et argent d’un officier des gardes. C’était le major de Brissac, du propre régiment de Catinat.
— Hé ! où allez-vous donc ? demanda-t-il.
— À Paris, major.
— J’y vais moi-même dans une heure. Voulez-vous m’attendre, nous irons de compagnie.
— Je suis désolé, mais je suis appelé pour une affaire urgente, je n’ai pas une minute à perdre.
— Très bien ! Bonsoir et bon voyage.
— Est-ce un homme à qui l’on peut se fier, que notre ami le major ? demanda Amos Green en jetant un coup d’œil en arrière.
— Franc et loyal comme l’acier.
— En ce cas j’ai envie de lui dire un mot. L’Américain revint en courant sur ses pas, tandis que Catinat l’attendait impatient de ce retard inutile.
Amos reparut cinq minutes après.
— Je vous demande pardon, dit-il à son ami. J’avais quelque chose à dire au major, et j’ai pensé que peut-être je ne le reverrais pas.
— En selle, dit le mousquetaire, et se tournant vers l’homme qui tenait les deux chevaux à la bride. Vous leur avez donné à manger et à boire, Jacques ?
— Oui mon capitaine, répondit l’homme.
— En route alors, ami Green, et au galop, nous ne ralentirons pas l’allure avant d’apercevoir devant nous les lumières de Paris.