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CHAPITRE II

LE GRAND LEVER DU ROI

Le mousquetaire s’était rendu en toute hâte à Versailles où l’appelait son service, et il avait passé la nuit près de la chambre du roi. Huit heures venaient de sonner à la grande horloge du palais et le moment approchait où le monarque allait sortir de son lit. Dans les longues galeries ornées de fresques de l’immense palais la foule commençait à s’assembler, et un bourdonnement confus, étouffé, annonçait les préparatifs qui se faisaient, car le lever du roi était une importante cérémonie d’État où un grand nombre de personnages avaient un rôle à remplir. Un laquais traversait la foule avec un bol d’argent rempli d’eau chaude qu’il portait à M. de Saint-Quentin, le barbier du roi ; d’autres, avec des vêtements sur les bras se rendaient en courant dans la galerie qui conduisait à l’antichambre. Les mousquetaires de service, dans leurs magnifiques uniformes bleu et argent se redressèrent et rectifièrent l’alignement