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de la maison, et en pensant que le chien était peut-être lâché, mais je me rappelai que Toller était ivre-mort ce soir-là, qu’il n’avait pas dû songer à le mettre en liberté et que personne en dehors de lui n’avait pu le faire, tant la bête était féroce. Je rentrai sans accident, et passai la moitié de la nuit sans pouvoir dormir dans ma joie de vous voir bientôt arriver. J’ai facilement obtenu la permission de venir à Winchester ce matin, mais il faut que je sois rentrée à trois heures, car M. et Mme Rucastle vont voir des amis et seront absents toute la soirée, de sorte qu’il faut que je sois auprès de l’enfant. Maintenant je vous ai exposé les faits, monsieur Holmes, et je serais bien heureuse d’en avoir l’explication, bien heureuse surtout de savoir ce que je dois faire.

Nous avions, Holmes et moi, écouté toute cette histoire avec l’attention la plus soutenue. Mon ami se leva, se mit à arpenter la chambre, les mains dans les poches, et le visage extrêmement préoccupé.

— Toller est-il toujours ivre ? demanda-t-il.

— Oui. J’ai entendu sa femme dire à Mme Rucastle qu’elle n’en pouvait rien tirer.

— Bien. Et les Rucastle sortent ce soir ?

— Oui.

— Y a-t-il une cave, avec une forte serrure ?

— Oui.