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— Oh ! oui, dit-il, se tournant vers moi, nous vous sommes très reconnaissants, miss Hunter, d’avoir sacrifié vos cheveux à notre fantaisie. Je vous assure que cela sied fort bien. Nous allons voir maintenant comment vous va la robe bleu-électrique. Vous la trouverez sur votre lit, et si vous voulez avoir la bonté de l’essayer, nous en serons très heureux.

Le costume que je trouvai préparé pour moi, dans ma chambre, était d’un bleu tout particulier. L’étoffe, une sorte de serge, était de belle qualité, mais avait certainement servi. L’ensemble m’habillait à merveille et semblait fait sur mesure. M. et Mme Rucastle en témoignèrent leur joie d’une manière tout à fait exagérée. Ils m’attendaient dans le salon, une très grande pièce donnant sur la façade, avec trois portes-fenêtres.

Une chaise avait été placée auprès de la fenêtre du milieu, le dossier, tourné vers l’extérieur. On me demanda de m’y asseoir, et M. Rucastle, se promenant de long en large de l’autre côté de la pièce, se mit à me raconter les histoires les plus invraisemblables. Vous ne pouvez vous imaginer combien il était drôle et amusant, je fus prise d’un fou rire. Mme Rucastle, qui ne comprend évidemment pas la plaisanterie, ne se dérida pas un instant, mais resta assise, les mains