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« — Oh ! non, c’est dans la maison.

« — Quoi, vous tirez votre terre à foulon de la maison ?

« — Non, non. Nous ne faisons que la presser ici. Mais ne nous occupons pas de cela. Tout ce que nous désirons, c’est que vous examiniez la machine et que vous nous disiez ce qu’il y a de cassé ou de détraqué. »

Nous montâmes ensemble, le colonel ouvrant la marche, la lampe à la main, le gros gérant et moi le suivant de près. Cette vieille maison était un vrai labyrinthe, avec des corridors, des passages étroits, des escaliers tournants, de petites portes basses, dont les seuils étaient usés par les générations précédentes. Il n’y avait ni tapis, ni aucun ameublement en dehors du rez-de-chaussée, et le plâtre tombait des murs que l’humidité couvrait de taches vertes et malsaines. J’essayais de prendre un air indifférent, mais je ne pouvais complètement oublier les avis de la femme, quoique n’ayant pas voulu les écouter, et je ne perdais pas de vue mes deux compagnons. Ferguson semblait un homme morose et silencieux, mais au peu de mots qu’il dit, je compris que c’était au moins un compatriote.

Le colonel Lysander Stark s’arrêta enfin devant une porte basse qu’il ouvrit. Elle donnait dans une petite pièce carrée où nous aurions eu peine