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pas que du papier verni retiendra l’éther à la porte ?

— En vérité, mon digne ami, vous mettez de l’obstination à ne pas m’entendre. Ce n’est nullement pour empêcher l’éther d’entrer que nous nous sommes donné ce tracas ; c’est pour empêcher l’oxygène de sortir. Je crois qu’à un certain degré d’excès dans l’atmosphère, il nous permettrait de durer. J’en possédais deux tubes, vous m’en avez apporté trois autres ; ce n’est pas beaucoup, mais c’est quelque chose.

— Combien de temps dureront-ils ?

— Je n’en ai aucune idée. Nous ne les ouvrirons que quand les symptômes commenceront à nous devenir intolérables. Encore ne laisserons-nous passer le gaz que dans la stricte mesure de l’utile. Cela nous donnera quelques heures ou quelques jours, pendant lesquels nous pourrons contempler au dehors un monde anéanti. Puis notre