Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pourrais, il me semble, vous aider à passer agréablement le temps. Voulez-vous que je vous imite le chant du coq ?

— Non, monsieur, dit lord John, très offusqué, cela ne m’amuserait pas le moins du monde.

— Mon imitation de la poule qui vient de pondre passait pour étourdissante. L’essayerai-je ?

— Mais non, monsieur, mais non ! »

En dépit de cette protestation énergique, le professeur Summerlee déposa sa pipe, et pendant tout le reste du jour il nous régala – ou prétendit nous régaler – d’un concert de cris d’oiseaux et d’animaux si absurde, que je passai sans transition des larmes au fou rire, et du fou rire à une gaieté spasmodique, en face de ce grave personnage jetant les appels sonores du coq ou les hurlements du roquet qu’on écrase. « Le pauvre diable déménage ! » écrivit lord John en marge