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globe terrestre, avec sa séquelle d’insignifiants satellites, flotte, dans les mêmes conditions quotidiennes, vers une fin mystérieuse, vers quelque vilaine catastrophe apostée aux confins de l’espace, sous la forme soit d’un Niagara qui doit le balayer, soit d’un inconcevable Labrador où il se brisera. Je vois là non pas de quoi justifier le superficiel et ignorant optimisme de votre correspondant Mr. James Wilson Mac-Phail, mais des raisons d’observer de près, avec un intérêt vigilant, toute indication d’un changement dans les milieux cosmiques, car notre sort final peut en dépendre.

— Ma parole ! il eût fait un grand ministre, interrompit Mc Ardle ; il ronfle comme un buffet d’orgue. Qu’est-ce donc qui l’inquiète ? Continuez.

À mon avis, la modification et l’altération des raies de Frauenhofer dans le spectre décèlent un vaste changement cosmique, d’un