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à travers l’Atlantique : ils dérivent lentement au jour le jour, les conditions ambiantes restant les mêmes. On pense bien que, s’ils étaient doués de sensibilité, ils considéreraient ces conditions comme permanentes et assurées ; mais une connaissance supérieure nous avertit que des accidents multiples les guettent. Ils peuvent aller donner contre un navire, contre une baleine endormie, ou s’empêtrer dans des herbes marines ; en tous cas, leur voyage prendra sans doute fin par un échouement sur la côte rocheuse du Labrador. Mais que sauraient-ils de tout cela tandis que, jour après jour, ils s’en vont mollement poussés sur ce qu’ils croient un océan infini et homogène ?

« Vos lecteurs comprendront peut-être que l’Atlantique représente ici le puissant océan de l’éther à travers lequel nous voguons, et le paquet de bouchons notre obscur système planétaire. Soleil de troisième ordre, le