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âges – fourmiller de plus belle, sur toute la terre, la vie animale et la vie humaine, issues de cet imperceptible germe. Vous avez rencontré de ces prairies où l’incendie, effaçant toute trace de gazon et de plantes, n’a laissé qu’une étendue noirâtre. Vous les croiriez vouées à n’être éternellement qu’un désert. Mais, dans le sol, les racines restent ; repassez par là quelques années plus tard, vous ne reconnaîtrez pas les places ravagées. L’infime créature que voici porte en elle les racines de la vie animale ; et par les puissances de développement qu’elle renferme, par son évolution, elle ne peut manquer, avec le temps, de supprimer jusqu’à la dernière trace de la crise sans pareille où nous sommes englobés.

— Diablement intéressant ! dit lord John, qui, sans en avoir l’air, s’était tout de même rapproché du microscope. Le drôle de petit personnage, à cataloguer numéro i