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vous paraîtra plus fondée sur une erreur. »

Pour une fois, notre pugnace collègue ne releva pas le défi. Il resta sur sa chaise, s’efforçant de reprendre haleine, étirant ses longs membres étiques, comme pour s’assurer qu’il était toujours de ce monde. Challenger alla vers le tube d’oxygène, et, par degrés, le sifflement aigu descendit à une légère sibilation.

« Il faut que nous ménagions notre gaz, dit-il. L’atmosphère de la chambre est dès à présent très suroxygénée, et je ne constate plus, chez aucun de nous, d’inquiétants symptômes. Nous ne pouvons déterminer que par expérience la quantité d’oxygène qu’il convient d’ajouter à l’air pour neutraliser le poison. Voyons un peu. »

Cinq minutes ou davantage, nous demeurâmes immobiles, silencieux, nerveux, étudiant nos sensations. Je commençais d’imaginer que l’étreinte se renouait à mes tempes,