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plus droit et maniaient leurs armes avec plus de dextérité.

Depuis le chant du coq jusqu'au coucher du soleil, on n'entendit dans les rues d'autres cris que: Portez armes, préparez armes, reposez vos armes, apprêtez vos amorces» et tous les autres commandements de l'ancien exercice de peloton.

À mesure que nous devenions meilleurs soldats, notre nombre augmentait, car notre apparence coquette attirait dans nos rangs l'élite des nouveaux-venus.

Ma compagnie s'accrut au point qu'il fallût la dédoubler.

Il en fut ainsi des autres dans la même proportion.

Les mousquetaires du baronnet atteignirent le chiffre d'une bonne centaine, gens sachant pour la plupart se servir du mousquet.

En totalité, nous passâmes de trois cents à quatre cent cinquante, et notre façon de manoeuvrer se perfectionna au point de nous valoir de tous côtés des éloges sur l'état de nos hommes.

À une heure avancée de la soirée, je rentrais à cheval, lentement, à la maison de Maître Timewell, quand Ruben arriva à grand bruit derrière moi et me pria de revenir sur mes pas avec lui pour assister à un spectacle qui valait la peine d'être vu.

Bien que je ne me sentisse guère disposé à ce