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elle seule une petite chambre, meublée, comme au temps jadis, d'un appui pour les ferrures, dans le centre, et pourvue de larges bancs en pierre sur les côtés.

Au-dessus du manteau de la cheminée, des rangées de crochets avaient servi, à ce qu'il me sembla, à supporter des armes, car les riches marchands anglais avaient coutume d'en avoir chez eux au moins en quantité suffisante pour équiper leurs apprentis et leurs ouvriers.

Mais elles avaient été enlevées, et il ne restait plus d'autre indice des temps de troubles, qu'un monceau de piques et de hallebardes entassées dans un coin.

Au milieu de la chambre s'étendait une longue table massive, autour de laquelle étaient assis trente ou quarante personnes, pour la plupart des hommes.

Ils étaient tous debout à notre entrée.

À l'extrémité la plus éloignée de la table, un individu à figure grave débitait avec une prononciation traînante des actions de grâce qui n'en finissaient pas.

Cela commençait par une formule de reconnaissance, pour la nourriture, mais se perdait dans des histoires d'Église et d'État, pour finir par une supplication en faveur d'Israël, qui venait de prendre les armes pour livrer les batailles du Seigneur.

Pendant tout ce temps-là, nous formions un