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la main à travers une opulente chevelure brune, l'ouvrier doit travailler jusqu'à ce que sonne l'heure du repos. Gentilshommes, voici ma petite fille Ruth, tout ce qui reste de ma famille, et la lumière de ma vieillesse. Tout le bosquet a été abattu, et il ne reste plus que le vieux chêne et le jeune rejeton. Ces cavaliers, ma petite, sont venus de loin pour servir la cause, et ils nous ont fait l'honneur d'accepter notre hospitalité.

-Vous êtes venus au bon moment, gentilshommes, répondit-elle en nous regardant bien en face avec un bienveillant sourire, comme celui d'une soeur accueillant ses frères. La maisonnée est réunie autour de la table, et le repas est prêt.

-Pas plus prêt que nous ne le sommes, s'écria le robuste vieux bourgeois. Conduis nos hôtes à leurs places, pendant que j'ôterai cette robe officielle, ma chaîne et mon col de fourrure, avant de rompre mon jeûne.

À la suite de notre jolie conductrice, nous entrâmes dans une chambre très grande et très haute, dont les murs étaient revêtus de panneaux de chêne et dont chaque extrémité était ornée d'une tapisserie.

Le parquet était en marqueterie à la façon française et couvert d'une quantité de peaux et de tapis.

À un bout de la pièce se dressait une grande cheminée de marbre, assez vaste pour former à