Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

de ces vieilles demeures bien d'autres armes, que sans doute nos aïeux regardaient comme des objets de prix, mais qui paraîtraient bien étranges en ce temps-ci, où on peut tirer un coup de fusil toutes les deux minutes, et envoyer aussi une balle à une distance de quatre cents pas.

Il y avait des hallebardes, des haches de combat, des masses d'armes, des lances, et d'antiques cottes de mailles, capables encore aujourd'hui de mettre la vie d'un homme à l'abri d'un coup d'épée ou de pique.

Maître Timewell, le Maire, était debout au milieu de ces allées et venues, mettant de l'ordre dans toutes choses, en chef habile et prévoyant.

Je compris aisément la confiance et l'affection qu'éprouvaient pour lui ses concitoyens, quand je le vis à l'oeuvre, et faisant preuve de toute la sagesse de l'âge et de tout l'entrain de la jeunesse.

Il était tout entier à sa besogne.

Au moment de notre arrivée, il essayait le fonctionnement d'un falconnette, mais en nous apercevant, il s'avança et nous salua avec beaucoup de bienveillance.

-J'ai entendu parler beaucoup de vous, dit-il, et raconter comment vous avez maintenu ensemble les fidèles, et battu ainsi les cavaliers de l'usurpateur. Ce ne sera pas la dernière fois, je l'espère, que vous aurez vu leur dos. On m'a