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Hercule, je suis vraiment content de vous voir revenu sain et sauf. J'hésite un peu à vous tendre ma main, après le traitement que vous lui avez fait subir récemment. J'espère que vous ne vous en portez que mieux, malgré les dangers que vous avez courus.

-À vrai dire, répondis-je, je me sens les paupières très lourdes. À part une heure ou deux sur le lougre et à peu près autant de temps sur la couchette de la prison, je n'ai pas fermé l'oeil depuis que j'ai quitté le camp.

-Rassemblement au second coup de clairon, vers huit heures! dit Saxon. Donc nous allons vous quitter pour que vous puissiez vous reposer de vos fatigues.

Les deux vieux soldats, après m'avoir fait de la tête un signe d'adieu, se dirigèrent ensemble à grands pas vers la rue encombrée qui se nommait Fore Street, pendant que je me frayais passage de mon mieux pour gagner la demeure hospitalière du Maire.

Et il me fallut recommencer mon récit d'un bout à l'autre, avant qu'on me permît enfin de rentrer dans ma chambre.