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Saxon pouvait jeter les yeux sur tout cela, il ne perdrait pas un moment pour demander instamment que la guerre fût poussée dans cette direction.

Après le dîner, on conduisit tout le monde dans une petite antichambre, autour de laquelle se voyaient des sièges couverts de velours, et où nous devions attendre que le Duc fût prêt à nous recevoir.

Au centre de la pièce, il y avait plusieurs caisses à dessus de verre, et doublées de soie, dans lesquelles on voyait de petites verges d'acier et de fer, avec des tubes de cuivre et d'autres objets très polis, très ingénieux, bien qu'il me fût impossible de deviner dans quel but ils avaient été assemblés.

Un gentilhomme-chambellan fit le tour de la compagnie, avec du papier et une écritoire de corne, pour marquer nos noms et notre affaire.

Je m'adressai à lui pour savoir s'il ne serait pas possible d'avoir une audience rigoureusement en tête-à-tête.

-Sa Grâce ne donne jamais d'audience privée, répondit-il. Il est toujours entouré de ses conseillers intimes et des officiers à son service.

-Mais l'affaire en question est telle que lui seul doit l'entendre, insistai-je.

-Sa Grâce est d'avis qu'il n'y a aucune affaire qu'il doive être seul à entendre, dit le gentilhomme. C'est à vous de vous arranger de votre