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de ce côté. Cromwell et ses noirauds ont trouvé ici à qui parler, au temps de mon père, et il en arrivera sans doute autant à Monmouth.

-Il y a aussi une forte garnison? dis-je, me rappelant le conseil donné par Saxon à Salisbury. Je vois là-bas deux ou trois régiments sur ce terrain nu et découvert.

-Il y a quarante mille hommes d'infanterie, et mille de cavalerie, répondit le fermier, mais les fantassins ne sont que des apprentis; pas moyen de compter sur eux après Axminster. On dit par ici que les rebelles sont près de vingt mille et qu'ils ne font point quartier. Eh bien, si nous devons avoir la guerre civile, j'espère que cela ira chaudement, vivement, au lieu de traîner pendant une douzaine d'années comme la dernière. Si l'on doit nous couper la gorge, que ce soit avec un couteau bien affilé, et non avec de vieux ciseaux à ébrancher.

-Que dites-vous d'un pot de cidre? demandai-je, car nous passions devant une auberge vêtue de lierre, dont l'enseigne portait ces mots: Aux Armes de Beaufort.»

-De tout mon coeur, mon garçon, répondit mon compagnon. Holà! par ici! deux pintes d'ale, de la vieille et de la forte! Voilà qui fera passer la poussière de la route. Les véritables Armes de Beaufort» sont là-bas, à Badminton, car au guichet du cellier, le premier venu peut