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la masse s'écarta d'un côté comme si elle avait tourné sur un pivot.

De l'autre côté se voyait un couloir sombre et tortueux, ouvert dans le flanc de la colline.

Nous descendîmes par là en nous baissant, car la voûte de rochers n'était pas très haute.

De chaque côté résonnait le bruit cadencé de la mer.

Après avoir franchi l'entrée, qui avait dû être pratiquée à grand renfort de travail à travers le roc massif, nous pénétrâmes dans un souterrain élevé et spacieux, éclairé à un bout par un feu et par plusieurs torches.

À en juger par leur lueur jaune et fumeuse, je pus voir que le toit était au moins à cinquante pieds au-dessus de nous, et que de tous côtés en pendaient des cristaux calcaires qui scintillaient de l'éclat le plus vif.

Le sol du souterrain était composé d'un sable fin, aussi doux, aussi velouté qu'un tapis de Wilton, et formant une pente douce.

Cela prouvait que l'ouverture du souterrain devait donner sur la mer; supposition confirmée par le bruit sourd et l'éclaboussement des vagues, par la fraîcheur et le goût salin de l'air qui remplissait toute la grotte.

Mais je ne vis pas l'eau, car un brusque changement de direction déroba l'issue à mes regards.

Dans cet espace libre, au sein des rochers, qui pouvait avoir soixante pas de long et trente de