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se montrer sévère à l'égard du seul gentilhomme qui ait rejoint son drapeau.

-Peuh! fit Saxon, d'un ton bourru, les gentilshommes n'abondaient pas dans l'armée de Cromwell, je crois, et pourtant elle a fait une bonne figure contre le Roi, qui avait autour de lui autant de Lords qu'il y a de baies dans un buisson. Si vous avez le peuple pour vous, à quoi bon rechercher ces beaux gentlemen à perruque, dont les blanches mains et les fines rapières rendent autant de services que des épingles à cheveux.

-Sur ma foi, dis-je, si tous les freluquets font aussi peu de cas de leur vie que notre ami Sir Gervas, je ne souhaiterais pas de meilleurs compagnons sur le champ de bataille.

-Et c'est la vérité, oui, s'écria avec conviction Maître Pettigrue. Et pourtant, comme Joseph, il porte un habit de bien des couleurs, et il a d'étranges façons de parler. Personne n'aurait pu combattre avec tant de bravoure, ni fait meilleure figure contre les ennemis d'Israël. Assurément ce jeune homme a du bon dans le coeur, et deviendra un séjour de la grâce et un vaisseau de l'Esprit, quoique pour le moment il soit empêtré dans le filet des folies mondaines et des vanités charnelles.

-Il faut l'espérer, dit dévotement Saxon. Mais avez-vous encore quelque chose à nous apprendre au sujet de la révolte, digne monsieur?