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Deuxièmement: elle gouvernera d'après mon calcul.

Troisièmement: elle me soutiendra en fidèle navire de conserve, qu'il fasse mauvais temps, ou dans la bataille, ou dans le naufrage.

Quatrièmement: elle se mettra à l'abri sous mes canons, en cas d'attaque par des bandits, corsaires, ou garde-côtes.

Cinquièmement: j'aurai à la tenir en bon état, à la mettre en cale sèche de temps en temps, et pourvoir à ce qu'elle soit bien repeinte, approvisionné de parois, d'étamine, ainsi qu'il convient pour un coquet navire d'agrément.

Sixièmement: je m'interdirai de prendre à la remorque aucun autre bateau, et s'il s'en trouve un qui me soit amarré présentement, je couperai les aussières.

Septièmement: je devrai la ravitailler chaque jour.

Huitièmement: si par hasard elle venait à avoir une voie d'eau, ou à se trouver échouée et prisonnière dans un banc de sable, j'aurai à la soutenir, la vider avec la pompe, et la redresser.

Neuvièmement: arborer le pavillon protestant à la pomme du grand mât pendant la traversée de la vie, et tracer notre route vers le grand port, avec l'espoir de rencontrer un amarrage et un fond propre à jeter l'ancre, pour deux navires de construction anglaise, quand ils seront désarmés pour l'éternité.