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regards des chefs. Au sabre, avec l'épée et la dague, l'épée et le bouclier, un seul fauchon ou l'assortiment de fauchons, mon défi d'autrefois tient toujours contre le premier venu, à l'exception de mon frère Quartus, qui joue aussi bien que moi, mais il a un demi-pouce de taille qui lui donne l'avantage sur moi.

-J'ai étudié l'escrime au sabre sous le signor Contarini, de Paris, dit Lord Grey. Quel a été votre maître?

-Mylord, dit Saxon, j'ai étudié sous le signor l'Âpre Nécessité, d'Europe. Pendant trente-cinq ans, chaque jour de ma vie a dépendu de ce que j'étais en mesure de me défendre avec ce bout d'acier. Voici un petit tour qui exige quelque justesse de coup d'oeil. Il consiste à lancer cet anneau au plafond et à le recevoir à la pointe d'une rapière. Cela semble peut-être facile, et cependant on ne peut y arriver sans quelque pratique.

-Facile! s'écria Wade, l'homme de loi, personnage à figure carrée, au regard hardi. Mais l'anneau est juste assez large pour votre petit doigt. On pourrait réussir ce tour une fois par hasard, mais on ne peut y compter.

-Je mets une guinée sur chaque coup, dit Saxon, et jetant en l'air le petit cercle d'or, il brandit sa rapière et lança un coup de pointe.

L'anneau glissa avec un bruit métallique le long de la lame et sonna contre la garde, dextrement