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Sidmouth, d'Otterton, d'Abbotsbury et de Charmouth, villes qui sont toutes dans le Sud sur la côte ou tout près.

Ils passèrent ainsi devant nous en troupe confuse et insouciante, les chapeaux posés de travers, la fumée de leur tabac montant au-dessus d'eux comme la vapeur du corps d'un cheval fatigué.

Leur nombre devait s'élever à environ quatre cents.

Les paysans de Rockbere, armés de fléaux et de faux, venaient en tête de la colonne suivante, qui précédait la bannière de Honiton défendue par deux cents robustes ouvriers en dentelles venus des rives de l'Otter.

Ces hommes, ainsi que le montrait la teinte de leur figure, avaient été retenus entre quatre murs par leur métier, mais ils étaient bien supérieurs à leurs camarades les paysans par leurs façons alertes, et leur attitude martiale.

D'ailleurs, à propos de toutes les troupes en général, nous avons remarqué que si les paysans montraient plus d'endurance et de bonne volonté, les gens de métier prenaient plus vite l'air et l'esprit des camps.

Derrière les gens de Honiton venaient les tisseurs de draps, les Puritains de Wellington, avec leur Maire monté sur un cheval blanc, à côté de leur porte-étendard, et précédés d'une fanfare de vingt instrumentistes.