Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/105

Cette page n’a pas encore été corrigée

le drapeau de Monmouth flottait au clocher tout pareil de Saint Jacques.

Jusqu'à une heure avancée de la nuit, on manoeuvra le rabot, le marteau, on travailla, on inventa, si bien que le jeudi 18 juin, quand le soleil se leva, il éclaira le plus beau déploiement de couleurs et de verdure qui ait jamais paré une ville.

Une sorte de magie avait changé la ville de Taunton en un jardin fleuri.

Maître Stephen Timewell s'était occupé de ces préparatifs, mais il s'était dit en même temps que le signe de bienvenue le plus agréable qu'il pût offrir aux yeux de Monmouth serait la vue du gros corps d'hommes armés qui étaient prêts à suivre sa fortune.

Il y en avait seize cents dans la ville.

Deux cents d'entre eux formaient la cavalerie.

La plupart étaient bien armés et équipés.

Ils furent rangés de façon que le Roi passât devant eux à son entrée.

Les gens de la ville bordaient, sur trois rangs de profondeur, la place du Marché, depuis la porte du Château jusqu'à l'entrée de la Grande Rue.

De là jusqu'à Shuttern, les paysans du comté de Dorset et ceux de Frome étaient placés sur les deux côtés de la rue.

Notre régiment était posté à la porte de l'Ouest.

Avec des armes bien astiquées, des rangs bien alignés, et des branches vertes à tous les bonnets,