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Le reflet des armes, se multipliant sur les crêtes des basses collines, tout autour de nous, et brillant çà et là, quand les rayons du soleil les frappaient, nous montraient combien l'ennemi était fort sur le point même qui était le plus faible de notre côté.

Mais en somme cette revue de Wells nous ragaillardit, car elle nous fît voir que les hommes conservaient leur entrain, et qu'ils ne nous en voulaient pas de la rude façon dont nous avions traités les fanatiques de la veille.

La cavalerie de l'ennemi voltigea autour de nous, pendant ces jours-là, mais son infanterie avait été retardée par le mauvais temps et le débordement des cours d'eau.

Le dernier jour de juin, on partit de Wells et on traversa des plaines égales, couvertes de roseaux.

Puis on franchit les basses collines de Polden, pour arriver à Bridgewater, où nous attendaient quelques recrues.

Monmouth songea un instant à y faire halte et commença même à élever quelques ouvrages de terre, mais on lui fit remarquer que lors même qu'il pourrait tenir bon dans la ville, il ne s'y trouvait des provisions que pour peu de jours.

Le pays environnant avait été nettoyé si complètement qu'on ne devait guère s'attendre à en retirer davantage.