Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/39

Cette page n’a pas encore été corrigée

ançant à bas de son char, il se précipita vers la cathédrale, suivi de près par la tourbe d'enragés fanatiques.

Les uns s'amassèrent, hurlant, vociférant, pour franchir les portes ouvertes.

D'autres, en essaims, grimpaient aux piliers et aux piédestaux de la façade, martelaient les ornements sculptés, se cramponnaient aux vieilles et grises statues de pierre qui occupaient chaque niche.

-Il faut mettre un terme à ce désordre, dit Saxon d'un ton bref. Nous ne pouvons laisser insulter et salir toute l'Église d'Angleterre pour plaire à une bande de braillards à la tête échauffée. Le pillage de cette cathédrale ferait plus de tort à notre cause que la perte d'une bataille rangée. Amenez votre compagnie, Sir Gervas. Pour nous, nous ferons de notre mieux pour les retenir jusque-là.

-Hé, Masterton, cria le baronnet, apercevant un de ses sous-officiers dans un groupe qui se contentait de regarder, sans aider ni empêcher les émeutiers. Courez au quartier et dites à Barker de former la compagnie, la mèche allumée. Je puis être de quelque utilité ici.

-Ah! voici Buyse, s'écria joyeusement Saxon, en voyant le colosse allemand se frayer passage à travers la foule, et, Lord Grey aussi. Il faut que nous sauvions la cathédrale, mylord. Ils la mettraient à sac et la brûleraient.