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Il montait un grand cheval osseux, de robe châtain.

À notre apparition sur la route, il fit halte pour nous examiner de près.

Puis s'étant convaincu de nos intentions hostiles, il dégaina son épée, tira de son arçon un pistolet, avec la main gauche, puis mettant la bride entre ses dents, il planta ses éperons dans les flancs de son cheval, et se lança sur nous à fond de train.

Comme nous nous élancions sur lui, Ruben à sa gauche, et moi à droite, il me lança un violent coup de sabre, et en même temps fit feu sur mon camarade.

La balle effleura la joue de Ruben, laissant sur son passage une ligne rouge semblable à celle qu'aurait produite un coup de fouet, en même temps que la poudre lui noircissait la figure.

Mais le coup de sabre ne m'atteignit pas.

Au moment où nos chevaux se touchaient presque dans leur course, je l'arrachai de sa selle et l'attirai en travers de la mienne, la figure en haut.

Le brave Covenant partit un peu ralenti par son double fardeau, et avant que les Gardes se fussent aperçus qu'ils avaient perdu leur officier, nous avions amené celui-ci, malgré, ses efforts et ses mouvements désespérés jusqu'en vue du camp de Monmouth.