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descendre dans l'espoir de prolonger de quelques années une vie qui avait été une malédiction pour un si grand nombre de ceux qui l'avaient suivi.

Aucune nouvelle bonne ou mauvaise au sujet de Saxon ne vint m'encourager à espérer qu'il avait trouvé un endroit où se mettre en sûreté.

Ruben était toujours confiné au lit par sa blessure; il recevait les soins et la protection du Major Ogilvy.

Ce bon gentleman vint me voir plus d'une fois et s'efforça d'améliorer ma situation, jusqu'au jour où je lui fis entendre combien il m'était pénible de me voir traiter autrement que les braves garçons avec qui j'avais partagé les périls de la campagne.

Il me fit la grande faveur d'écrire à mon père, pour l'informer que je me portais bien et que je n'étais point en danger imminent.

En réponse à cette lettre, je reçus du vieillard une énergique et chrétienne recommandation d'avoir bon courage, avec de nombreuses citations empruntées à un sermon sur la patience, par le Révérend Josiah Seaton, de Petersfield.

Ma mère, disait-il, était profondément désolée de ma situation, mais soutenue par sa confiance dans les décrets de la Providence.

Il joignait à cette lettre un chèque au nom du Major Ogilvy, en le chargeant d'en faire l'usage que je dé