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ait évident que notre attaque de nuit avait eu toutes les chances de réussir.

Feversham n'avait évité presque aucune des fautes que peut commettre un général.

Il avait jugé son adversaire trop à la légère, et laissé son camp entièrement exposé à une surprise.

Lorsque éclatèrent les coups de feu, il s'élança de son lit, mais comme il tardait à trouver sa perruque, il errait à tâtons par sa tente pendant que la bataille se décidait et il n'en sortit guère que quand elle fut terminée.

Tous étaient unanimes à déclarer que sans le hasard qui fit négliger à nos guides et éclaireurs le fossé du Rhin de Bussex, nous nous serions trouvés au milieu des tentes avant que les hommes pussent être appelés aux armes.

Cette seule circonstance et l'ardente énergie de John Churchill, qui commandait en second, ce qui par la suite le rendit célèbre sous un nom plus noble, dans l'histoire de la France comme de l'Angleterre, épargnèrent à l'armée royale un revers qui aurait peut-être modifié l'issue de la campagne<ref>Note 3: Il n'est que juste de reconnaître que selon bien des auteurs Ferguson était aussi énergique comme soldat que zélé pour la religion. Le récit qu'il fait de Sedgemoor est intéressant en ce qu'il exprime l'opinion de ceux qui prirent part à l'affaire sur les causes de leur échec. «Or, outre ces deux escadrons, dont les officiers, sans être d'une bien