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ragons.

Mais les miliciens du Comté de Devon avaient été dispersés et avaient subi le sort des gens de Frome.

Pendant toute l'attaque, l'infanterie, postée sur l'autre bord du Rhin de Bussex, n'avait cessé de faire pleuvoir sur nous les balles, et nos mousquetaires, obligés de se défendre contre la cavalerie, n'étaient pas en mesure de riposter.

Il ne fallait pas une grande expérience militaire pour voir que la bataille était perdue et la cause de Monmouth condamnée.

Il faisait déjà grand jour, bien que le soleil ne fût pas encore levé.

Notre cavalerie avait disparu, notre artillerie était muette, notre ligne percée en mains endroits, et plus d'un de nos régiments détruit.

Sur le flanc droit, la cavalerie bleue de la Garde, la cavalerie de Tanger, et deux régiments de dragons se formaient pour une nouvelle attaque.

Sur le flanc gauche, les gardes à pied avaient jeté un pont sur le fossé et se battaient corps à corps avec les hommes du Somerset septentrional.

En face de nous, on entretenait une fusillade continue, à laquelle nous ripostions d'une façon faible et indécise, car les chariots de poudre s'étaient égarés dans l'obscurité, et bien des hommes s'égosillaient à demander des m